GUINEE EQUATORIALE Des efforts d’indépendance consolidés sous l’ère Obiang Nguema
La Guinée Equatoriale a célébré le 12 octobre le 51e anniversaire de son accession à la souveraineté. A cette occasion, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à la magistrature suprême depuis quatre décennies, de ce pays qui compte aujourd’hui en Afrique, a mesuré ses mots dans un discours fort à propos.
D’entrée, le président Obiang Nguema est revenu sur les velléités de déstabilisation de ce pays qui, il y a 50 ans, ne comptait pas sur l’échiquier Africain. Et qui de nos jours a capitalisé les découvertes de pétrole dans son sous-sol. Cette manne pétrolière a totalement changé la Guinée équatoriale au point de devenir membre à part entière de l’OPEP. Elle attire absolument de par sa position les convoitises de plusieurs puissances mondiales qui au lieu de s’engager dans un partenariat gagnant-gagnant avec les autorités du pays, essaient par tous les moyens de déstabiliser le pays en y installant des hommes-liges. Pour réussir cette mission, ces puissances ne lésinent pas sur les moyens quitte à soutenir secrètement l’opposition politique au président Obiang Nguema.
Il a donc mis en garde cette opposition « qui compte sur une alliance politique avec les ennemis éternels de l’Afrique et de la Guinée équatoriale », pour ramener le pays dans une situation de dépendance qu’il connaissait avant l’arrivée au pouvoir des dirigeants actuels. A ses opposants, dont il reconnait les droits fondamentaux en tant qu’acteurs politiques, il a les a invités « à agir avec une logique politique commune, à cesser d’utiliser la violence et à recourir à ceux qui n’ont aucun sentiment d’amour pour la République de Guinée équatoriale » au point de leur rappeler que « la violence engendre toujours la violence et c’est une provocation qui menace la paix et la stabilité du peuple de Guinée équatoriale ». A bien des égards, s’ils vivent dans une relative opulence et liberté en 2019, a-t-il rappelé, c’est bien parce que leurs devanciers ont mené une lutte héroïque contre « l’ancienne puissance coloniale espagnole, après 200 ans de permanence du système colonial dans notre pays ».
Le président Obiang Nguema a fustigé ce passé colonial brutal parsemé de graves violations des droits de l’homme avec son lot de “sang” et de privations pour les habitants du pays. C’est pourquoi, il a rendu un vibrant hommage au sacrifice suprême de ceux dont le sang a été versé pour que la Guinée équatoriale devienne un pays libre. Selon lui, en effet, le 12 octobre est « l’occasion la plus propice de nous souvenir de ces courageux dirigeants et compatriotes qui ont donné leur vie dans cette lutte de libération qui a duré deux siècles. Honneur et gloire à ceux dont le peuple et l’histoire se souviendront toujours ».
Et c’est contraint du fait de la résistance du peuple, a-t-il tenu à le rappeler à ses concitoyens, que le colonisateur s’en est allé en démontrant qu’il n’aurait jamais eu la volonté de libérer le peuple de son joug. En quittant la Guinée équatoriale, tout en semant une situation de manque, le colonisateur a voulu montrer que les Equato-Guinéens n’auraient jamais pu se prendre en charge eux-mêmes. Et du fait d’être parti « sans rien laisser au pays », le président Obiang Nguema a « toujours affirmé que l’indépendance de la Guinée équatoriale était un acte courageux, risqué et révolutionnaire du peuple, qu’il n’y a pas eu de paiement en retour ». Au contraire « sa détermination a simplement été de conquérir sa liberté ».
Tirant les marrons du feu même après leur départ, les colons sont parvenus à semer la division au sein de la nouvelle classe dirigeante du pays au lendemain de l’indépendance. Comme l’a si bien
noté, le président Obiang Nguema au point que « cette réalité allait se révéler quelques mois après l’accession de notre pays à l’indépendance, le désengagement des dirigeants qui se sont battus pour la libération nationale ; plusieurs intérêts ont constitué le point de divergence des principaux partis politiques ».
Les contemporains équato-guinéens ont nommé cette « époque de triste mémoire » car elle a conduit le pays vers une grave crise économique et sociale poussant les équato-guinéens à se disperser dans plusieurs pays du monde. Ce rappel des faits historiques de triste mémoire a été « une véritable œuvre de pédagogie » à en croire le président Obiang Nguema “aux nouvelles générations”, pour que « les esprits pervers et cachés n’intoxiquent pas ou ne tentent pas de reproduire les faits monstrueux de notre histoire”.
Le tournant de 1979…
Son arrivée au pouvoir à la fin des années 1970 a selon lui « constitué un autre tournant pour laisser place à une nouvelle ère de changements et de libertés ». Depuis cette date, le président Obiang Nguema estime que le pays s’est engagé sur la voie de l’instauration d’une « démocratie participative, pluraliste et inclusive ». Il a tracé les sillons du développement économique en inscrivant dans le marbre l’égalité des sexes et l’exercice de plusieurs droits politiques. Néanmoins, le président Obiang Nguema ne verse pas dans un triomphalisme béat. Sur la prospérité de son pays et son action sur ses compatriotes, il a reconnu qu’en dépit des efforts déployés, il reste encore « des déficiences et des déséquilibres enregistrés ». Pour en résorber les effets, il fait confiance au « travail quotidien des politiciens, techniciens et spécialistes ». Et c’est aussi « une occasion de plus à tous les Équato-guinéens de participer en semant chacun avec ses propres efforts » au lieu de « concevoir des plans destructeurs, sensationnalistes et irréalistes, voire insultants pour le peuple de Guinée équatoriale », a indiqué le président Obiang Nguema. Il a jusqu’ici fait en sorte que « le niveau de développement que connaît » le pays « profite à tous les habitants de la Guinée équatoriale, chacun selon sa situation particulière ». Ainsi, a-t-il rappelé que « tout le monde ne peut pas en bénéficier au même niveau, car cela ne se constate dans aucun pays du monde », dénonçant aussi l’exploitation politique de ces inégalités. Car il est convaincu que l’ère de la « Triste mémoire » ne peut en aucun cas être mise sur le même pied d’égalité que la période que vivent les Equato-Guinéens sous son magistère. Mieux, « le programme du PDGE, que nous avons toujours adopté en consultation avec le peuple de Guinée équatoriale, est la meilleure alternative politique pour poursuivre le développement accéléré du pays » a-t-il affirmé.
Les acquis de la gouvernance
Le président Obiang Nguema depuis sa prise de pouvoir, a formé à chaque fois un gouvernement ayant « travaillé aux côtés du peuple de Guinée équatoriale » et ce « sur la base d’une démocratie participative, inclusive et de dialogue » pour que ce dernier assure « l’équilibre politique, le développement global du pays, la paix et le bien-être de la nation ». Il a rappelé que la Guinée équatoriale « était un pays sans moyens de communication en 1968 », et désormais elle est « libérée de toutes ses dépendances administratives et du reste de la communauté internationale, grâce à la construction de ports, aéroports, routes, favorisant le déploiement de moyens de transport de toutes sortes ».