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December 13, 2024
ECONOMIE

Almanach de la commission CEEAC

  • août 4, 2020
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Le tout premier gouvernement communautaire de la CEEAC est composé de 7 membres dont 5 sont connus à ce jour. Ce sont des femmes et hommes jouissant d’une très riche expérience dans la conduite de l’intégration régionale en Afrique centrale. Le Journal Intégration vous livre les profils

Gilberto Da Piedade Verissimo : un stratège aux commandes du navire

Tout premier président de la commission, l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimoest un militaire, géostratège dont la carrière au sein de la commission du golfe de guinée rassure. Il est l’actuel secrétaire exécutif adjoint aux affaires politiques de cette organisation.

Militaire de formation, spécialiste du renseignement et diplomate consultant au ministère des affaires étrangères, il est titulaire d’un doctorat en études stratégiques de l’institut supérieur des sciences politiques, de l’université de Lisbonne. Défendue le 31 octobre 2014, la thèse est intitulée « la position stratégique de l’Angola dans le golfe de Guinée (Contribution aux politiques étrangère et de défense) ». Elle fera de lui, le premier doctorat angolais en études stratégiques et le deuxième au Portugal dans ce domaine. Il a été enseignant à l’école supérieure de guerre d’Angola. Il est auteur de trois ouvrages parus en 2005 et 2013.

Titulaire d’une maitrise en technologies d’information de l’Université polytechnique de Madrid, Espagne, depuis 2001, Gilberto da Piedade Veríssimo est également diplômé en ingénierie de télécommunication de l’institut supérieur technique militaire José Marti, à La Havane (Cuba).

Tchatchouop Belope Francisca : une spécialiste du plaidoyer à la commission

La vice-présidente e la commission Cemac était parlementaire jusqu’à sa nomination. Après avoir occupé les fonctions de ministre équato-guinéenne de l’Économie, du Commerce et de la Promotion des entreprises. Elle a été impliquée dans plusieurs rencontres du comité ministériel de l’union économique et monétaire de l’Afrique centrale. Durant son mandat de parlementaire, elle a mis son expérience de collaboration avec les instances communautaires pour appuyer le gouvernement équato-guinéen à renforcer les échanges avec ses partenaires sous régionaux.

En qualité de coordonnatrice nationale l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), elle a collaboré étroitement avec la société civile et accédé à plusieurs de leur plaidoyer permettant aux populations de tirer quelques bénéfices de l’exploitation du sous-sol.

François Kanimba : un pragmatique pour accélérer la libre circulation et l’industrie

Le commissaire au marché commun, affaires économiques, monétaires et financières est sans doute le meilleur profil de cette commission. Il présente des états de service alléchants. Le rwandais François Kanimba a été ministre du commerce et de l’industrie dans son pays. C’est sous son magistère que le Rwanda a développé la stratégie d’exportation qui fait sa fierté. Au sein du gouvernement de son pays, il a été ministre en charge des affaires de la communauté de l’Afrique de l’est (CAE). Il a ainsi été dans la coordination de cette communauté économique régionale, l’une des plus dynamiques du continent africain. Entre 1984 et 1995, il est ministre de la planification économique. Il s’est consacré à renforcer le cadre macroéconomique de son pays pendant la période d’ajustement structurel. C’est d’ailleurs lui qui a dirigé la task force gouvernemental qui a négocié le programme d’ajustement structurel avec le fonds monétaire international (FMI). Cet économiste statisticien a également connu une brillante expérience de gouverneur de la banque centrale du Rwanda.

Au sein de la commission CEEAC, il a du pain sur la planche. Le niveau d’échange est inférieur à 1%. Les règles techniques existent partiellement mais ne font l’objet d’appropriation et d’incorporation. Les citoyens ne circulent pas librement. Aucune compagnie aérienne ne propose de vols directs entre les pays. Plus profond, les systèmes productifs sont anachroniques, peu efficaces et non convergents. Il lui revient ainsi de mettre en place l’industrialisation et la diversification économique axée sur les compétences que les partenaires, tel que la CEA, appellent de tous leurs vœux. Tout ou presque est à refaire !

Honoré Tabuna : l’expert qui va négocier le tournant vers l’économie verte

Le commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural est un enfant de la maison. Il est expert en économie de l’environnement et de valorisation de la biodiversité au secrétariat général de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)  depuis septembre 2007. Son dernier fait majeur c’est la préparation de la position de l’Afrique centrale au dernier sommet mondial de la Cop en Espagne. Le président congolais Denis Sassou Nguesso était alors le champion représentant de la région. Bien avant, le diplomate de l’environnement Tabuna  a assuré la coordination de plusieurs programmes dont le système de l’économie verte en Afrique centrale initié depuis 2010 et adopté le 25 mai 2015 par plusieurs décisions des Chefs d’Etat. Parmi ces décisions, la création du fonds pour l’économie verte en Afrique centrale. Le programme de développement de l’écotourisme en Afrique centrale fait également partie de ces décisions. C’est également à ce titre, qu’il a conduit les négociations ayant abouti à la signature le 9 avril 2017 à la signature du Mémorandum d’Accord entre la CEEAC et l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) pour le développement de l’écotourisme en Afrique centrale

Originaire du Congo Brazzaville, il est détenteur d’une thèse de doctorat en économie botanique du muséum national d’histoire naturelle de Paris et de la chaire de gestion d’entreprise de l’institut national de recherche agronomique de Montpellier. Il est également titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en économie et gestion des entreprises de la faculté des sciences économiques  de l’université de Montpellier II. 

Mme Marie Thérèse Chantal Mfoula : le dernier des mohicans

La dame de fer est la seule personnalité du secrétariat général de la CEEAC qui assurera des fonctions de commissaire. Elle assure ainsi la rupture dans la continuité. Mme Corridor 13 pourra ainsi parachever l’un des rares projets intégrateurs sur lesquels l’institution communautaire a conduit le lead et qui pourra faire la fierté de l’Afrique centrale et bousculer les données géoéconomiques, géopolitiques et géostratégiques. Le projet pont route-rail Kinshasa-Brazzaville est rendu à la recherche des financements. La table ronde de Brazzaville a été annulée du fait de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Une reprogrammation est en cours.

Le portefeuille de l’aménagement du territoire et des infrastructures qu’elle occupe est hautement stratégique. Il lui revient de planifier, organiser et construire l’occupation stratégique de l’espace en Afrique centrale. En matière de construction de routes, d’implantation des unités industrielles, de construction du réseau ferroviaire, d’exploitation des ressources minières, et surtout de gestion des ressources communes telles que les eaux, les gisements miniers et pétroliers etc… Jusqu’à sa nomination, elle était secrétaire générale adjoint de la CEEAC en charge de l’intégration physique, économique et monétaire. Poste q

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Hommes d'Afrique Magazine

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