Soudan : l’enfer des déplacés dans des camps saturés
Au Soudan, la tragédie continue. Après la chute de la ville d’El-Fasher, des milliers de civils fuient les combats, s’entassant dans des camps déjà à bout de souffle.
« Nous avons marché deux jours sans nourriture. Ceux qui tombaient étaient battus ou écrasés », raconte Rawda Mohamed, réfugiée d’El-Fasher. Les récits de viols, de fouets et d’exécutions s’accumulent. L’armée régulière a perdu le contrôle de la ville, tombée le 26 octobre aux mains des Forces de soutien rapide (FSR).
Une crise humanitaire alarmante
Les humanitaires décrivent une situation de siège total : faim, bombardements, et absence de soins. Othman Mohamed, un autre déplacé, confie : « Nous mangions les restes de l’huile d’arachide. Puis il n’y en a même plus eu. »

Les ONG appellent à une aide d’urgence pour les réfugiés entassés à Tawila, à 70 km de là.
Le conflit, commencé il y a plus d’un an, transforme chaque jour le pays en champ de ruines humaines. Et malgré les appels à la trêve, les armes continuent de parler plus fort que la diplomatie.
Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI








