JOAO BAPTISTA BORGES, MINISTRE DE L’ENERGIE ET DE L’EAU DE L’ANGOLA « L’Angola a tracé un programme de nationalisation de son secteur pétrolier et nous avons fait de grands progrès dans ce domaine »
Présent à Addis-Abeba en février 2020 pour représenter son pays et son gouvernement à l’Africa Business Forum, organisé en marge du Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, le Ministre Joao Baptista Borges a échangé avec votre mensuel sur la politique énergétique de l’Angola. Pour lui d’ailleurs, ce forum qui avait pour sujet principal les énergies renouvelables et la transition énergétique, est un thème très important qui concerne toute l’Afrique et notamment l’Angola qui ne veut plus dépendre exclusivement du pétrole.
En quoi Africa Business Forum avait-il un intérêt singulier pour votre pays ?
Nous avons pour ambition de très rapidement changer notre matrice énergétique, parce que la grande partie de l’énergie produite en Afrique provient des énergies fossiles et combustibles du pétrole. Pourtant, nous avons de solides ressources naturelles comme le soleil, le gaz naturel, que nous souhaitons utiliser dans un avenir très proche, pour remplacer les combustibles fossiles. Pour y parvenir, il nous faudra à travers le continent renouveler notre capacité infrastructurelle. C’est l’une des conditions essentielles pour que tout africain vivant sur le continent ait accès à l’électricité. Le thème était donc très important pour nous.
A ce sujet, quelles sont les capacités énergétiques de l’Angola en 2020 ?
Nous disposons de 5000 Mégawatts installés dont 60 % provient de l’hydroélectricité. 750 mégawatts sont produits à partir du gaz et le reste est généré par le diesel. Notre principal souci vient de l’utilisation du diesel pour la production de l’électricité car il nous revient très cher. Donc, nous voulons rapidement utiliser nos ressources naturelles que sont le gaz et le soleil pour produire de l’énergie.