Industrialisation et intégration du continent ; La vision de l’Union africaine pour vaincre le coronavirus
Pour accélérer l’intégration régionale mise à mal par la pandémie de coronavirus, l’Union africaine veut accélérer l’industrialisation du continent. Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’institution veut s’appuyer sur la ZLECAf pour atteindre cet objectif.
Selon le communiqué, l’UA s’attèlera à accélérer le développement industriel par la mise en place de chaînes de valeur régionales. Mieux, elle favorisera la participation active du secteur privé. Pour cela, l’Union africaine s’est engagée à accélérer l’industrialisation du continent. Ainsi, elle va surmonter les difficultés induites par la pandémie de coronavirus notamment dans le secteur commercial.
En effet, la faible industrialisation des pays et l’extraversion de leur secteur commercial sont considérées depuis plusieurs décennies comme des freins au développement du continent. La crise du coronavirus a exacerbé les difficultés auxquelles il est confronté dans sa marche vers l’intégration et l’émergence.
D’après la BAD, le continent devrait entrer en récession à hauteur de -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, une première depuis des décennies.
Pour atteindre ces objectifs, l’instance africaine devra s’appuyer sur la zone de libre-échange économique africaine (ZLECAf). Cette dernière offre la meilleure plateforme pour accélérer l’intégration régionale dans le contexte difficile de la pandémie de coronavirus. Cette annonce intervient alors que l’opérationnalisation de la ZLECAf initialement prévue pour démarrer en juillet 2020 a été reportée en raison de la crise sanitaire.
D’après Wamkele Mene, secrétaire général de l’Organisation, les pays devront profiter de l’année 2021 pour mettre en œuvre la zone. Ce qui permettra de mettre un terme aux petits marchés non compétitifs, mentionne le communiqué conjoint de l’UA.
Ce communiqué conjoint a été signé par Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud et président en exercice de l’institution panafricaine, de Mahamadou Issoufou, président du Niger, et de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA.