NouveautéOffre incroyable pour nos abonnés exclusifs !Lire plus
December 2, 2024
EDITORIAL

ÉDITORIAL: «Government belongs where evil needs an adversary»

  • octobre 20, 2020
  • 6 min read
  • 428 Views
ÉDITORIAL: «Government belongs where evil needs an adversary»

Quelle bonne nouvelle sortir du flot des mauvaises nouvelles ? La pandémie  de la covid-19 est une mauvaise nouvelle que le monde n’avait jamais connue.

Entité invisible, un virus paralyse, non pas un village, une ville, un pays, un continent, mais la terre entière. Depuis bientôt un an. Les dégâts sont immenses, partout, de toutes les natures : économique, soiale, psychologique, culturelle, sentimentale, etc.

Signe des temps, le pays réputé le plus puissant du monde, les États-Unis d’Amérique, le pays des Prix Nobel de médecine, la Mecque de la technologie sophistiquée, le pays des meilleures universités du monde, est la plus grande victime de l’invisible virus : près de 7,5 millions de cas, dont plus de 200 000 morts, au moment où nous écrivons.

La catastrophe était à craindre en Afrique. Pour l’instant, ce ne semble pas le cas, bien que le décompte reste inquiétant : plus de 1,5 million de cas, autour de 36 000 morts.

Toute mort est de trop. Dans cette pandémie, les conseils de l’autorité de santé publique ont une importance vitale. Ils visent à nous protéger, à nous sauver. Hommes d’Afrique Magazine soutient l’effort de communication des gouvernements africains. Nous exhortons les Africains à suivre les consignes gouvernementales.

À la 75e Assemblée Générale de l’ONU, tenue du 15 au 29 septembre 2020, le débat des chefs d’Etat et de gouvernement a commencé mardi 22 septembre. Il a  duré une semaine, afin que s’expriment tour à tour, tous les dirigeants de tous les pays du monde entier.

Comme toujours, le président américain a pris la parole dès l’ouverture du débat. Dans le langage direct qui le caractérise, Donald Trump a désigné le coupable : la Chine, responsable selon lui de la pandémie.

L’accusation est justifiée ? Nous n’en savons rien. Que la science réponde.

Un journal comme le nôtre n’a pas les moyens pour enquêter afin de répondre exactement. C’est compliqué. Dans ce genre de situation, chacun a son idée, chacun se crée sa théorie. Espérons que les scientifiques nous diront la vérité.

Le virus a perturbé même l’AG de l’ONU. Ce devait être une grande fête, cette 75e AG : l’ONU a 75 ans. Le 75e anniversaire se fête. Pas possible de fêter cette fois, à cause du coronavirus. Pour la première fois de son histoire, l’ONU a organisé son AG en vidéoconférence.

Quelles que soient les circonstances, virus ou pas virus, les journalistes de Hommes d’Afrique Magazine ont fait leur travail habituel : ils ont couvert les interventions des leaders africains. Dans ce numéro, ils vous présentent les passages de certains d’entre eux.

Dans l’ensemble, malgré les dangers et les menaces ambiantes, les dirigeants africains semblent les seuls à lancer au monde un message d’espoir. S’il vous plaît, lisez les résumés des interventions que votre magazine vous propose dans sa rubrique FOCUS.

Lisez ce qu’a dit le président Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud. Il est intervenu aussi en tant que président en exercice de l’Union Africaine. Il a eu la lourde et inédite tâche de diriger l’UA l’année de la pandémie. Ensuite, vous apprécierez notamment les messages des présidents Obiang Nguéma de Guinée Equatoriale, Muhammadu Buhari du Nigeria, Félix Antoine Tshisekedi de la République Démocratique du Congo, Paul Kagame du Rwanda, Uhuru Kenyatta du Kenya, et Ali Bongo du Gabon.

Leur message appelle à l’optimisme. Que l’Afrique se distingue en montrant la voie de l’optimisme est un changement remarquable dans les affaires du monde. Ces dirigeants africains laissent voir qu’il y a une vie après la pandémie. Que l’Afrique éclaire le monde positivement est encourageant.

Et en Afrique, quel pays éclaire les autres ? Il n’est pas inintéressant de suivre ce qui se passe en Mauritanie, et dont votre magazine rend compte. Depuis 1978, les coups d’État ont marqué la vie politique mauritanienne. La prise de pouvoir violente. Par la force des armes, vous renversez le gouvernement. Vous soumettez les autres. Vous voilà chef d’État.

Le dernier putsch fut celui que réussit Mohamed Ould Abdel Aziz en 2008. Certes, il organisa les élections qu’il gagna en 2009. Les dernières élections ont introduit trois changements que les analystes de la politique africaince devraient suivre. A-t-on en Mauritanie, le début de ce qu’on pourrait appeler le «syndrome Dos Santos»? L’ex-tout puissant et intouchable chef d’Etat et/ou des membres de sa familles poursuivis devant les tribunaux.

D’abord, c’est la première fois qu’un président mauritanien élu, Mohamed Ould Abdel Aziz, passe le témoin, pacifiquement, à son successeur également élu, Mohamed Cheikh El-Ghazouani. Celui-ci est devenu le 9e président de son pays, en assumant sa fonction à partir du 1er août de l’année dernière.

Deuxièmement, il faut féliciter l’ex-président Ould Abdel Aziz. Il a joué le jeu. Il aurait pu, comme ailleurs, prolonger son pouvoir, au besoin, en modifiant la constitution, ou en la violant comme on l’a vu dans notre continent. Il y a donc une vie après la présidence. Nos dirigeants doivent le savoir. S’éterniser au pouvoir crée, inéluctablement, des tensions. Celles-ci peuvent à tout moment dégénérer.  Il ne faut jamais le souhaiter.

Le troisième changement mauritanien est encore plus remarquable, sans doute une première, selon le dénouement que nous attendons : L’ancien président est devant les tribunaux, accusé. La justice doit être égale pour tous.

Il faut s’opposer aux chasses sorcières ou aux revanches. Le pouvoir politique doit servir le bien commun. Le gouvernement a pour devoir de protéger équitablement tout le monde, y compris les ex-chefs d’État.

Le gouvernement doit toujours être dans le camp de la vertu, de la justice. « Government belongs where evil needs an adversary » a dit John Fitzgerald Kennedy, ancien président des USA.. On pourrait traduire ainsi : “le gouvernement appartient au lieu où le mal a besoin d’adversaire ».

Autrement dit, le gouvernement doit pourchasser le mal partout où il se trouve, se loge, se cache ou se réfugie. C’est ce genre de gouvernement qu’il faut à l’Afrique.

Qu’il prenne la forme d’un virus, qu’il soit la pauvreté qui mine des centaines de millions d’Africains ; qu’il agisse dans le cœur des juges qui tranchent injustement, ou qu’il se glisse dans les enveloppes de la corruption, le mal est multiforme. Mais il demeure l’adversaire, que dis-je, l’ennemi que tout vrai gouvernement doit écraser. Un tel gouvernement produit de bonnes nouvelles.

About Author

Hommes d'Afrique Magazine

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *