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November 4, 2024
POLITIQUE

COVID-19, SITUATION ECONOMIQUE, ECO CRISE AU MALI : Ce que les dirigeants de la CEDEAO ont décidé

  • septembre 10, 2020
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COVID-19, SITUATION ECONOMIQUE, ECO CRISE AU MALI : Ce que les dirigeants de la CEDEAO ont décidé

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest ont pris d’importantes résolutions lors de leur dernier sommet à Niamey sur différentes questions d’actualité dans leur sous-région.

Au terme de la 57e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, les dirigeants de la sous-région, après avoir pleinement discuté des questions d’actualité, ont fait plusieurs recommandations. Ainsi au plan sanitaire, ils ont focalisé leurs recommandations sur la nécessité de produire des médicaments dans la Région CEDEAO.

Cela, ont-ils reconnu, passe par un soutien à «  la création d’industries pharmaceutiques ». C’est pourquoi, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont requis  le Président de la Commission, l’ivoirien Jean Claude Brou, afin de « constituer une équipe d’Experts pour conduire une étude de faisabilité sur la production de vaccins dans la Région ».

Sur la santé économique de la sous-région, les Chefs d’Etat ont noté l’impact négatif de la pandémie de la Covid-19 et exhorté « les Etats membres à poursuivre les réformes économiques engagées et s’employer à mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de leurs plans de redressement économique afin de minimiser l’impact social de la COVID-19 ». 

En plus de ces réformes, les Chefs d’Etat estime qu’il est nécessaire de mettre en place « un plan de relance économique post-COVID-19 pour soutenir les activités dans la Région ». Ce sera une autre tâche de la Commission de la CEDEAO pour les mois à venir.

Concernant le volet sécuritaire et politique, la Conférence, se penchant sur la situation au Mali, a réitéré sa volonté  de parvenir à « un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans ce pays, avec une transition politique dirigée par un Président et un Premier ministre civils pour une période de douze (12) mois ». Une recommandation contraire à la stratégie de la junte qui n’exclut pas de diriger elle-même la transition avec un militaire.

Et même si, elle dit prendre note des discussions en cours à Bamako, la Conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO « maintient l’ensemble des décisions prises lors de son Sommet extraordinaire tenu le 28 août 2020 » 

Mieux, la CEDEAO exige que « le Président et le Premier ministre de la transition, tous deux civils, soient désignés au plus tard le 15 septembre 2020 ».  Une exigence qui heurte la junte dont les partisans ont manifesté les 8 et 9 septembre à Bamako pour leur assurer leur soutien, face à ce qu’ils considèrent comme une ingérence.

Outre ces points, les Chefs d’Etats ont abordé d’autres sujets importants comme la nouvelle monnaie commune ECO, le soutien à des candidatures africaines etc. Sur la nouvelle monnaie, constatant les différents écueils techniques et l’impact de la Covid-19, les Chefs d’Etat ont pris la décision de « Différer, à une date ultérieure, le lancement de la Monnaie Unique ».

La CEDEAO a décidé d’apporter son soutien à l’OMC à la Nigériane Dr Ngozi, à l’Asecna à Mohamed Moussa et à la Commission de l’Union Africaine à Moussa Faki Mahamat. Enfin, il reviendra au Président Ghanéen Nana Akuffo Addo de diriger la Conférence des Chefs d’Etat pendant un an. Il a été désigné par ses pairs.

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Hommes d'Afrique Magazine

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