Ports africains : Vincent Bolloré face à la justice française

Le feuilleton judiciaire du magnat français Vincent Bolloré connaît un nouveau tournant. La Cour d’appel de Paris a confirmé qu’il pourrait être jugé pour corruption d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance dans l’affaire des ports africains.

Des ports, des présidents et des soupçons

Entre 2009 et 2011, Bolloré aurait obtenu la gestion des terminaux de Lomé et Conakry grâce à des avantages accordés par Havas, filiale de son groupe, qui gérait les campagnes présidentielles de Faure Gnassingbé (Togo) et d’Alpha Condé (Guinée).

Un accord qui ne le protège pas

En 2021, l’homme d’affaires et deux ex-dirigeants avaient reconnu les faits et accepté une amende de 375 000 euros. Mais la justice a refusé de clore le dossier.

Les ONG Sherpa et Anticor, parties civiles, saluent « une victoire historique » contre l’impunité.

Si la Cour de cassation confirme la décision, le milliardaire breton devra répondre devant un tribunal d’un dossier qui ternit l’image de son empire africain.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI