Les Etats-Unis sanctionnent économiquement Fatou Bensouda La CPI dénoncent « une nouvelle tentative d’interférer avec l’indépendance de la Justice ».
La Cour Pénale Internationale a réagi, le jeudi 3 septembre 2020, aux sanctions américaines infligées à la Procureur Fatou Bensouda et à un certain nombre de magistrats. Pour la CPI, il s’agit d’une ingérence inacceptable dans la liberté de la justice. |
Pour l’institution judiciaire internationale, les sanctions des Etats-Unis contre des membres de la Cour, notamment la Procureur Fatou Bensouda sont des « actes coercitifs, dirigés contre une institution judiciaire internationale et ses fonctionnaires ». Ils constituent, à en croire la CPI, « de graves attaques contre la Cour ». |
Dénonçant, une véritable attaque en règle contre « le système de justice pénale internationale du Statut de Rome et l’état de droit en général », la CPI estime que ces sanctions sont « une nouvelle tentative d’interférer avec l’indépendance de la justice et des poursuites de la Cour et son travail crucial pour lutter contre les crimes graves qui touchent la communauté internationale, conformément au Statut de Rome de la CPI ». Se disant solidaire de son personnel et fort du soutien « des deux tiers des États du monde qui sont parties au Statut de Rome », la Cour Pénale Internationale réitère sa détermination « de lutter contre l’impunité pour les crimes les plus graves du monde au regard du droit international, de manière indépendante et impartiale, conformément à son mandat ». Les sanctions américaines font partie des nouvelles mesures, annoncées conformément au décret exécutif des États-Unis 13928 du 11 juin 2020, contre les magistrats de la CPI, en l’occurrence Fatou Bensouda, qui essaient de faire juger des soldats américains déployés dans le monde sur différents théâtres d’opération. |