Djibouti : Guelleh, la tentation du sixième mandat

À 77 ans, Ismaïl Omar Guelleh n’a pas dit son dernier mot. Le Parlement djiboutien vient de lever la limite d’âge fixée à 75 ans pour se présenter à la présidentielle.

Résultat : le président en poste depuis 1999 pourra briguer un sixième mandat en 2026.

Officiellement, la réforme vise à « moderniser » la Constitution. En réalité, elle ouvre la voie à la continuité du pouvoir dans un pays où l’opposition reste marginalisée.

Réélu en 2021, Guelleh incarne pour ses partisans la stabilité dans une Corne de l’Afrique minée par les conflits. Ses détracteurs, eux, dénoncent une dérive autoritaire et une présidence à vie déguisée.

Djibouti, petit pays stratégique au carrefour des grandes puissances militaires, mise sur sa stabilité politique comme carte maîtresse. Mais à quel prix démocratique ?

Entre fidélité au leader et lassitude populaire, la question se pose : la longévité au pouvoir est-elle toujours synonyme de stabilité ?

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI