Dette extérieure : l’Éthiopie réalise un exploit
 
									En six ans, l’Éthiopie a réussi un exploit économique rare : ramener sa dette extérieure de 23 milliards à 4,5 milliards de dollars.
Cette prouesse est rendue possible par un vaste rééchelonnement de la dette et une volonté affirmée de financer désormais le développement par les ressources internes plutôt que par les créanciers étrangers.
Devant le Parlement, le Premier ministre Abiy Ahmed a vanté cette nouvelle orientation, symbole d’une souveraineté économique retrouvée. « L’Éthiopie doit compter sur elle-même », a-t-il martelé, tout en défendant son ambitieux programme de réformes.
Les signaux économiques sont encourageants : les exportations ont généré 8,3 milliards de dollars en 2024/2025, dépassant largement les prévisions du FMI (6,37 milliards). Addis-Abeba a également obtenu en mars 2025 un accord de principe avec ses créanciers officiels, qui pourrait ramener le risque de surendettement à un niveau modéré d’ici 2027.

Dans un contexte mondial marqué par la fragilité des économies africaines, le cas éthiopien fait figure d’exemple. Entre discipline budgétaire, diversification économique et fierté nationale, Abiy Ahmed entend tracer la voie d’un développement fondé sur la résilience.
Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI

 
								
 
             
            







 
		
		 
		
		 
		
		 
		
 
		