Cameroun : les habitants des zones anglophones pris en tenaille entre soldats et séparatistes
Fermer les commerces et s’exposer aux foudres des autorités et de l’armée ou risquer le pire en bravant les journées “ville morte” imposées par les séparatistes ? C’est le terrible dilemme des habitants de Buea à six jours du Grand dialogue national sur la crise anglophone.
Chaque lundi, cette capitale de la région du Sud-Ouest, l’un des deux territoires anglophones, tourne au ralenti. Pour empêcher la politique de “ville morte” des sécessionnistes – dont des groupes armés violents qui réclament l’indépendance dans un Cameroun très majoritairement francophone -, des représentants de la mairie posent des scellés au texte menaçant sur les commerces restés fermés.
“Si vous vous entêtez”, explique Jérémie, propriétaire d’un snack qui n’a pas ouvert lundi, les séparatistes peuvent “revenir incendier votre établissement ou vous filer et vous rendre visite”.