NouveautéOffre incroyable pour nos abonnés exclusifs !Lire plus
December 2, 2024
JUSTICE

Algérie : Amnesty International dénonce un «harcèlement judiciaire systématique» des journalistes

  • août 31, 2020
  • 3 min read
  • 429 Views
Algérie : Amnesty International dénonce un «harcèlement judiciaire systématique» des journalistes


Amnesty International a levé le ton, en réaction à de récentes peines de prison ferme prononcées à l’encontre des journalistes algériens dont notamment Khaled Drareni et d’Abdelkrim Zeghileche. 

La réaction d’Amnesty International intervient après la condamnation de Khaled Drareni et d’Abdelkrim Zeghileche à de la prison ferme. L’Ong dénonce un « contexte de répression croissant » et de « lourdes peines ». Avant Amnesty, c’est “Reporters sans frontières” (RSF) qui avait également appelé mercredi, les autorités algériennes à cesser toute « répression de la liberté de la presse » et à « revenir au respect du droit, de la Constitution et des engagements internationaux du pays ».
Dans un communiqué publié le jeudi 27 août, Amna Guellali, une responsable d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a relevé que « Des journalistes ont récemment été emprisonnés pour avoir partagé des vidéos, critiqué le président et exprimé leur soutien aux mouvements de protestation ». Et de poursuivre que « les autorités algériennes sont prêtes à tout pour faire taire les critiques ». Dénonçant de « lourdes peines » et « un contexte de répression croissant », l’ONG leur demande de « cesser le harcèlement judiciaire systématique des journalistes et de respecter le droit à l’information en levant le blocage de sites d’information ».

Faut-il le rappeler, depuis le début du Hirak, le mouvement de contestation du régime, au moins huit journalistes ont été incarcérés en Algérie. Khaled Drareni, directeur du site d’information en ligne Casbah Tribune et correspondant en Algérie de la chaîne de télévision française TV5 Monde et de RSF, a été condamné le 10 août à trois ans de prison ferme, pour « incitation à un attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Il était poursuivi pour sa couverture, le 7 mars à Alger, d’une manifestation contre le régime. Son procès en appel est prévu le 8 septembre. Abdelkrim Zeghileche, directeur d’une radio indépendante en ligne, a aussi été condamné à deux ans de prison ferme, pour « atteinte à l’unité nationale » et « outrage au chef de l’Etat ». Des sentences qui ont choqué au sein de la profession, voire au-delà du pays.

A en croire Amnesty International, « au moins huit journalistes » depuis le début du Hirak, en février 2019 ont été incarcérés, alors que pendant ce temps, plusieurs sites d’information sont de façon récurrente l’objet de blocages sur le territoire algérien. Pour sa part, Reporters sans frontières (RSF) souligne que l’Algérie qui figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020, a dégringolé de vingt-sept places par rapport à 2015.

About Author

Hommes d'Afrique Magazine

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *