Santé : Londres menacé par la nouvelle souche de la variole
Les inquiétudes grandissent quant à une probable propagation de la nouvelle épidémie de variole à Londres. De hauts responsables britanniques alertent l’opinion, redoutant l’arrivée de ce mal qui sème déjà d’énormes dégâts dans plusieurs pays d’Afrique, principalement en République Démocratique du Congo.
Alors que la grande alerte est déjà venue de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) concernant cette épidémie devenue d’après elle, “une urgence mondiale”, c’est au tour de Chloe Orkin, professeure à l’Université de Londres, d’exprimer son inquiétude.
A en croire Mme Orkin, “il est inévitable que cette nouvelle souche de la variole, qui a débuté en 2024 en République démocratique du Congo, mais qui s’est maintenant répandue dans au moins neuf pays voisins, arrive au Royaume-Uni par le flux des voyages internationaux”.
D’après la professeure, la Grande Bretagne pourrait mieux gérer cette épidémie grâce à sa “capacité de diagnostiquer et de rechercher les contacts, ainsi que de vacciner les personnes qui ont été exposées à la maladie”, ce qui éviterait évidemment une “propagation inévitable de cette nouvelle souche dans le pays”. On en veut pour preuve, la gestion de l’épidémie de variole de 2022, qui s’était propagée dans plus de 70 pays. Les pays développés avaient maîtrisé la situation grâce aux programmes de vaccination et aux médicaments mis à disposition de leurs populations.
Cependant, la situation est beaucoup plus critique dans le cas d’espèce, souligne-t-elle, relevant que “le stock de vaccins est insuffisant pour aider les pays les plus touchés”, ce en dépit des promesses de dons provenant des stocks dans les pays occidentaux.
Alors que cette nouvelle souche continue sa propagation dans plusieurs pays d’Afrique, aucune dose de vaccin n’est encore livrée sur les 4 millions de demandes formulées à l’endroit des donateurs au Congo qui pourtant, enregistre le fort taux de décès.
Cir Raoul HOUNGBEDJI