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December 13, 2024
EDITORIAL

ÉDITORIAL

  • septembre 19, 2023
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ÉDITORIAL

Nouveaux partenariats Afrique-Monde : Enjeux de développement

L’actualité de ces derniers mois a propulsé l’Afrique au-devant de la scène où, une fois encore, comme dans le passé, se sont posés, à chaque fois, les enjeux de développement du continent et les partenariats multilatéraux censés l’impacter.

Les récentes rencontres de haut-niveau – le 2e Sommet Russie-Afrique des 27 et 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg (Russie) et le 15e Sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) des 22 au 24 août à Johannesburg (Afrique du Sud) – en sont une parfaite illustration.

En effet, lors de ces deux événements, les responsables de haut-niveau des pays concernés et les Africains ont débattu de l’aide au développement, de la coopération accrue dans les domaines multiformes : développement économique de l’Afrique, réduction de l’écart de développement et de richesse, approvisionnement alimentaire, partenariat-public-privé, travaux publics, eau, énergie, etc.

Il va s’en dire que le bien-être de l’Afrique ainsi souhaité est indissociable de celui des partenaires issus d’horizons divers ; la coopération partenariale constituant donc une mission majeure de notre temps.

Ainsi, le moment, me semble-t-il, est propice pour l’Afrique. Elle doit saisir les chances qu’offre un partenariat équitable avec ces différents pays dont nombre d’entre eux sont des puissances économiques incontestées à l’échelon mondial.

Dans ce jeu global à somme multiple, chaque Etat africain doit absolument tirer son épingle du jeu. Sinon, quelques années plus tard, nous en serons encore là à épiloguer sur de nouveaux types de partenariats qui, finalement, ne nous ont rien apporté de concret.

Pour cette raison, je pense, très sincèrement, qu’au milieu de tous ces partenariats, les Etats africains doivent établir des relations étendues qui reflètent leur importance politique et économique aux yeux de ces pays qui la convoitent et «respectent» leur grande diversité et complexité régionale : ceci, en se basant sur les principes et les objectifs définis par les pays africains dans leur Agenda 2063 pour relever les défis planétaires.

En clair, au-delà des opportunités, les Etats africains doivent intensifier leur politique de développement. Celle-ci devant s’appuyer sur les priorités et les initiatives proposées par l’Union africaine qui joue un rôle de premier plan dans l’amélioration des partenariats africains et leur recentrage plus stratégique, afin de répondre aux priorités africaines en matière de croissance et de transformation, telles qu’énoncées dans le programme de développement du continent, l’Agenda 2063.

Dans un tel sillage, nous suggérons à nos dirigeants de se concentrer prioritairement sur les thèmes d’avenir, à savoir l’économie numérique, l’innovation et l’éducation, le commerce ainsi que les investissements du secteur privé. Sur un autre front, il est aussi primordial pour eux de renforcer les droits de l’homme, la participation sociale, la bonne gouvernance et l’état de droit.

Aussi, est-il temps, pour l’Afrique et tous ces pays qui la convoitent, de donner à leur coopération une nouvelle qualité. Les spécialistes des questions de développement parlent de coopération dans l’intérêt mutuel, de renforcement du rôle que se sont assignés les partenaires africains et les organisations africaines dans le monde, de suivre une approche africaine globale qui soit cohérente, coordonnée et qui s’inscrive dans le contexte mondial et multilatéral… de promotion de la paix, la sécurité et la stabilité, d’assurer un développement économique durable, la croissance, la prospérité et l’emploi pour tous, investir dans les perspectives d’avenir de la jeunesse et des femmes africaines, renforcer avec l’Afrique l’ordre international fondé sur des règles et, enfin, approfondir les partenariats au niveau de la société civile.

Qui plus, contribuer à ce que l’Afrique et tous les partenaires coordonnent davantage leurs positions au sein des institutions internationales et des forums multilatéraux et s’engagent, ensemble, en faveur d’un ordre international fondé sur des règles et respectant le droit international, ainsi qu’en faveur d’un commerce international libre, juste et fondé sur des règles équitables.

Samirat NTIAZE

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Ferdinand GADE