Mali : la Confédération du Sahel affiche sa souveraineté

À l’ONU, le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga a livré un discours musclé. Objectif : défendre la Confédération des États du Sahel (AES), créée avec le Burkina Faso et le Niger.
Face aux critiques sur leur dérive autoritaire, il oppose des résultats « concrets » contre le terrorisme : recrutement massif, formation renforcée, équipements modernisés. Les trois armées, dit-il, coopèrent désormais « dans un esprit de complémentarité inédit ».
Mais le message allait plus loin : Maïga appelle à un « partenariat équitable », exigeant que l’ONU reconnaisse la souveraineté de l’AES. Un signal clair envoyé à l’Occident, accusé de dicter sa vision démocratique.
Enfin, il a rappelé le geste fort du 22 septembre : le retrait des trois pays de la Cour pénale internationale, au profit de « mécanismes de justice endogène ». Une façon de revendiquer une justice africaine pour des problématiques africaines.
Cir-Raoul HOUNGBEDJI