Côte d’Ivoire : le PPA-CI dans la tourmente après l’arrestation de Damana Pickass

L’arrestation de Damana Adia Pickass, figure centrale du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), a provoqué une onde de choc dans le paysage politique ivoirien. 

Vice-président du parti de Laurent Gbagbo, Damana Adia Pickassa a été interpellé mardi soir à Bingerville, accusé d’« appels à l’insurrection et au renversement des institutions ».

Opposition sous pression

Cette arrestation intervient alors que le PPA-CI et le PDCI multiplient les appels à manifester contre ce qu’ils qualifient de « quatrième mandat anticonstitutionnel » d’Alassane Ouattara. Ces marches, interdites jusqu’au 17 décembre par les autorités, devaient selon les partis défendre « la démocratie et la justice ». Mais le parquet évoque plutôt des « attroupements violents » ayant conduit à des vols, assassinats et destructions de matériel électoral.

Une répression massive

Plus de 710 personnes ont déjà été arrêtées après la marche interdite du 11 octobre. Une centaine d’entre elles ont écopé de peines de prison ferme pour troubles à l’ordre public. Alors que la tension monte à l’approche des échéances électorales, l’opposition dénonce une volonté de museler toute contestation.

Dans les rangs du PPA-CI, on promet de poursuivre « le combat pour la vérité et la justice ». Le bras de fer entre pouvoir et opposition semble loin d’être terminé.

Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI