Cameroun : Tchiroma hausse le ton et donne 48 heures au régime Biya
Issa Tchiroma Bakary, arrivé deuxième à la présidentielle du 12 octobre, fait un retour fracassant sur la scène politique camerounaise. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux, l’ancien ministre lance un ultimatum de 48 heures aux autorités pour libérer tous les détenus de la crise post-électorale.
Un appel à la résistance populaire
Dans ce message incendiaire, Tchiroma dénonce un “gangstérisme d’État” et accuse le régime Biya de mener “des purges ethniques et des arrestations arbitraires”. Il se proclame “président élu du Cameroun” et exhorte le peuple à se préparer à “prendre ses responsabilités” si ses exigences ne sont pas satisfaites.

L’opposition retrouve de la voix
Déjà à l’origine des journées “villes mortes” suivies dans le nord du pays, l’ex-allié du pouvoir semble vouloir cristalliser la contestation autour de lui. Derrière ce ton combatif se cache la volonté de récupérer un électorat frustré par des décennies de domination du RDPC.
Un défi direct au régime
À 75 ans, Issa Tchiroma joue peut-être sa dernière carte politique, mais son discours trouve un écho dans une opinion lassée d’un pouvoir figé depuis plus de quarante ans. Reste à savoir si cette sortie marquera un simple coup d’éclat… ou le début d’une véritable fronde nationale.
Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI








