Madagascar : enseignants en colère et le bras de fer continue.
La patience des enseignants malgaches a des limites. À Antananarivo, des centaines d’enseignants du public refusent de reprendre les cours tant qu’un accord concret n’aura pas été signé avec le nouveau gouvernement d’Herintsalama Rajaonarivelo.
Depuis le 25 septembre, date du début de la grève, la colère monte. Les vacataires et maîtres Fram réclament de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leurs indemnités. Ils exigent notamment une prime de logement portée à 200 000 ariarys (39 €), contre seulement 14 000 aujourd’hui. Les syndicats fustigent également la corruption qui gangrène les affectations et les mutations dans l’administration scolaire.

“L’école n’est pas un champ politique”
Au-delà des salaires, les enseignants réclament la fin de l’ingérence politique dans l’éducation. « Laissez-nous enseigner sans pression », plaide Gérard Ramamonjisoa du syndicat VMM. Face à eux, le colonel Gervais Andriamiarisoa, médiateur du gouvernement, promet un protocole d’accord imminent. Mais l’ultimatum syndical expire ce mercredi soir.
Sans compromis, une grève générale pourrait paralyser dès jeudi l’ensemble du système éducatif malgache.
Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI








