Cameroun : Tchiroma conteste et appelle à la résistance pacifique
Au Cameroun, la tension monte après la présidentielle du 12 octobre. Le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Issa Tchiroma Bakary, affirme avoir remporté le scrutin « avec une marge écrasante » et accuse le régime de vouloir lui voler sa victoire.
Depuis Garoua, sa ville natale, l’ex-ministre a lancé un appel à la mobilisation pacifique : « Marchons dans la paix et l’amour de la patrie », a-t-il déclaré dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux.
Mais le Conseil constitutionnel a rejeté l’ensemble des recours électoraux, ouvrant la voie à la proclamation des résultats le 27 octobre. Les autres candidats, dont Joshua Osih et Cabral Libii, ont retiré leurs plaintes, laissant Tchiroma seul dans la contestation.

Le gouvernement minimise ces appels, parlant d’un « non-événement ». Pourtant, dans le Nord, bastion de Tchiroma, de petites manifestations éclatent sporadiquement.
À 92 ans, le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, reste le grand favori de la proclamation finale. Mais l’opposition, galvanisée par les discours de Tchiroma, espère rallumer la flamme d’une résistance pacifique face à ce qu’elle qualifie de fraude d’État.
Par Cir-Raoul HOUNGBEDJI
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