L’Éthiopie accusée de gestion « imprudente et irresponsable » du Barrage de Renaissance

La République Fédérale d’Éthiopie depuis la semaine dernière est accusée d’avoir procédé à un déversement risqué des eaux du Grand Barrage de la Renaissance sans la tenue d’une concertation regroupant le Caire et Khartoum Ce qui a pour conséquence l’inondation de vastes étendues de terres soudanaises avec des menaces pour l’Égypte.
De façon concrète, le Caire accuse Addis-Abeba de gestion « imprudente et irresponsable » dans l’exploitation de l’ouvrage .Des mesures de précaution sont prises par l’Égypte face à la montée des eaux de ce fleuve .Pourtant tout en mettant en garde contre une menace pour les vies humaines, le ministre Éthiopien des Ressources en eau et de l’irrigation a déclaré de procéder à la surveillance de l’évolution des inondations du fleuve Nil en 2025 et met d’ailleurs en garde contre une menace pour les vies humaines.

Selon certaines sources, dans certains départements, les autorités ont ordonné l’augmentation du niveau d’alerte, la mise en place de mesures préventives immédiates et l’inspection de toutes les terres riveraines qui entourent le Nil .Face à l’aggravation de la situation, les autorités égyptiennes appellent les « Seigneurs de la terre » implantés sur les zones à risque d’évacuer .Il convient de relever que l’Éthiopie est également accusé par le Soudan qui a lancé l’alerte en premier lieu mettant en garde les habitants riverains contre un risque d’inondations.
L’ONU saisi par l’Éthiopie
Se basant sur le fait que les barrages de cette région avaient déversé leurs excédents d’eau, le ministère soudanais de l’irrigation une semaine avant, avait déclaré que le niveau d’eau était élevé. Aussi avait-il exhorté les habitants des provinces alentours à plus de vigilance .C’est dans ce sens que la Direction générale de l’eau du Nil au Soudan, a signalé que le débit en eau de l’affluent était supérieur à 750 millions de mètre cube par jour et que le débit du barrage d’Al-Roseires situé au Soudan s’évaluait à 670 millions de mètre cube par jour.
Selon Abbas Sharaky professeur de géologie et ressources hydriques à Sennar, le débit est supérieur à 600 millions de mètre cube par jour ce qui est alarmant .Etant donné qu’à partir du mois de juin à octobre chaque année, le pays subit de fortes avalanches. Avec pour conséquences des fortes averses. À travers une correspondance du 2 octobre 2025 adressée au secrétaire général de l’ONU ; Antonio Guterres, l’Ethiopie accuse l’Erythrée et une faction du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) de « se préparer activement à une guerre » contre l’Ethiopie.
Joseph Kapo