NouveautéOffre incroyable pour nos abonnés exclusifs !Lire plus
October 4, 2025
CULTURE

Interview Exclusive / Vyn Lorenzo : « L’Afrique a un avenir très prometteur dans la mode »

  • octobre 4, 2025
  • 7 min read
  • 60 Views
Interview Exclusive / Vyn Lorenzo : « L’Afrique a un avenir très prometteur dans la mode »

Le mannequin Vyn Lorenzo explique dans cette interview exclusive son parcours dans la mode. Il y retrace ses moments de doute, de douleurs mais surtout de résilience. Vyn Lorenzo revient sur sa dernière actualité qui est sa signature avec un grand cabinet d’avocats, Jayaram Law Group. Pour finir, il jette un regard de professionnel sur le développement de la mode en Afrique et prodigue des conseils à ses émules.

Vous venez de signer avec le cabinet d’avocat Jayaram Law Group avec son fondateur Vivek Jayaram En quoi est-ce que cette signature impactera votre carrière ?

J’ai toujours avancé avec instinct, mais à ce stade de ma carrière, j’avais besoin d’être structuré, de stratégie, de vision à long terme. La collaboration avec Jayaram Law Group est née d’un vrai feeling. Le lien est fort, autant sur le plan business que créatif.

On est connectés sur les énergies, les intentions, et surtout sur l’envie de construire quelque chose de solide, d’unique. Et ça, je le dois aussi à mon manager, Vivek Jayaram, qui m’a guidé dans cette direction avec justesse. Il a su m’ouvrir une autre façon de voir les choses, plus claire, plus ambitieuse.

Avec cette équipe, je me sens entouré, mais surtout libre. On ne parle pas seulement d’image — on parle de droits, de contrôle, de vision long terme. C’est un changement de dimension. Et c’est exactement ce qu’il me fallait.

Parlant de votre carrière, pouvez-vous nous rappeler comment elle a débuté ?

Mon parcours est tout sauf classique. À la base, j’étais boxeur. J’ai grandi dans la discipline, la rigueur, et cette motivation profonde de ne jamais abandonner. Puis la vie m’a mis un coup, à mon tour. Je me suis retrouvé dans une situation très compliquée… J’ai connu des moments très bas.

Mais je me suis battu pour m’en sortir. C’est quelque chose que ma mère m’a toujours inculqué : se relever, toujours. Et puis un jour, un directeur de casting m’a repéré. Je ne cochais pas les cases du mannequinat “parfait” : trop de tatouages, une attitude un peu brute, un style rock, un profil atypique. Mais justement… c’est ce qui a intrigué.

Mon côté rock’n’roll, un peu bad boy, a capté l’attention. Et c’est là que l’histoire a vraiment commencé à s’écrire.

J’ai signé avec certaines des plus grandes agences de mannequins au monde. J’ai été représenté par des agents qui ont accompagné de vraies icônes, et qui m’ont aidé à élever mon niveau, à aller chercher plus loin en moi-même. Tout s’est ensuite enchaîné naturellement :

• Égérie BoohooMAN pendant deux ans

• Campagnes pour Nike, Valette Studio, Saint Owen

• Éditos et couvertures pour Vogue, Grazia, WWD

Et récemment, j’ai eu l’honneur de défiler pour Maison Mihara Yasuhiro à la Fashion Week de Paris —

et le soir même, j’étais en after-show au Lutetia Palace, en tant que DJ.

Quels ont été les grands moments lors de vos débuts ?

Il y en a plusieurs, mais certains m’ont vraiment marqué. D’abord, ce moment où j’ai compris à quelle vitesse la vie peut basculer. Du jour au lendemain, tout peut changer.

J’étais dans une situation très compliquée, et soudain, les choses ont tourné.

Ce contraste… je l’ai trouvé incroyable. C’est là que j’ai commencé à vraiment croire en mon destin. Ensuite, rendre fière ma famille – ça, c’était essentiel pour moi.

Ma mère et ma sœur m’ont toujours soutenu, même quand je n’avais rien.

Et puis, il y a mon père. Il m’a bercé dans la musique. Quand j’étais enfant, il me faisait écouter Elvis Presley, James Brown, et ça m’a profondément influencé. Je pense que la musique, le rythme, l’attitude… tout ça est resté en moi, et ressort aujourd’hui dans mon travail, dans mon énergie.

Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir compris un jour que tout ce que je fais aujourd’hui est lié à mes racines.

Du côté de mon père, il y avait la musique. Mon grand-père était musicien, lui aussi. Et du côté de ma mère, il y avait la couture- mon grand-père maternel était un grand couturier à l’Île Maurice, et ma mère aussi était couturière. C’est comme si, sans le vouloir, j’avais fusionné les deux mondes :la scène, le style, le son, l’image. Et j’en ai fait mon art.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées durant votre carrière ?

Oui, j’ai connu des périodes difficiles. Mais je les ai traversées avec de la résilience, de la patience… et surtout, beaucoup de courage. Aujourd’hui, avec le recul, je suis fier de ce que j’ai pu accomplir.

Parce que sans ces épreuves là, je ne serais pas l’homme que je suis devenu. Elles m’ont préparé à affronter le monde, à garder la tête froide, même dans les tempêtes. Ces moments m’ont aussi appris à me recentrer, à ne pas me disperser, à aller droit vers mes objectifs même quand tout autour poussait dans la direction opposée.

Aujourd’hui,  quel est votre regard sur la mode en Afrique et dans le monde ? A-t-il un avenir ? Est-ce que ce métier nourrit vraiment son homme en Afrique ?

Oui, l’Afrique a un avenir très prometteur dans la mode. Il y a une vraie énergie, une identité forte, et énormément de talents à découvrir. Ce que je trouve magnifique, c’est la richesse des cultures, des traditions, et aussi l’importance de la musique et de l’humain dans chaque création.

C’est très inspirant. Je suis quelqu’un de profondément fasciné par la découverte des cultures dans le monde entier, et l’Afrique fait clairement partie des endroits qui me touchent, artistiquement et humainement

Quels sont les conseils avisés que Vyn Lorenzo pourrait donner à tous les jeunes qui veulent suivre son exemple ?

Le plus important, c’est de rester fidèle à qui tu es. Peu importe d’où tu viens, ce que tu as vécu, ou ce que les autres pensent de toi. Ce qui compte, c’est ce que tu crois en toi

Tu peux venir de très loin, tu peux traverser des moments difficiles mais tant que tu gardes ton cap, tant que tu refuses d’abandonner, alors tu peux aller loin. Très loin. Entoure-toi de gens vrais, protège ton énergie, et ne cherche pas à rentrer dans les cases. Ta différence, c’est ta force.

Et même si personne ne croit en toi, tant que toi tu y crois, tu n’as besoin de l’approbation de personne. Ne laisse jamais personne t’éteindre ou te faire douter de tes rêves. Et surtout… si moi j’ai pu le faire, alors chaque personne qui croit en elle peut aussi le faire.

Interview réalisée par Valery FOUNGBE

About Author

Valery FOUNGBE