42ème Assemblée de l’OACI
L’Afrique appelle les États membres à se tenir aux côtés du continent.
Quatre mille délégués prennent part à la 42e Assemblée Générale de l’OACI qui se déroule du 23 septembre au 03 octobre 2025 au siège de l’OACI à Montréal au Canada.
Elle s’est fixée pour objectif principal de définir les grandes orientations et politiques mondiales pour le secteur de l’aviation civile pour les trois prochaines années, en abordant des sujets tels que la durabilité, la connectivité, et le développement des infrastructures ,des technologies émergentes tels les drones et les vols spatiaux commerciaux, et la lutte contre la traite des personnes dans les chaines d’approvisionnement des compagnies aériennes .
La 42ème Assemblée de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) à qui se déroule actuellement au siège de l’OACI regroupe les 193 États membres. Le continent africain impressionne par sa détermination à parler d’une seule voix .Notamment, la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission de l’aviation civile africaine (CAFAC) qui ont présenté huit pays africains comme candidats à l’élection au Conseil de l’OACI.
Cette forme de solidarité agissante est une étape historique dans la promotion du rôle de l’Afrique dans la gouvernance de l’aviation internationale .Les candidatures ont été approuvées au cours de la 46 e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA tenue du 12 au 13 février 2025 à Addis-Abeba la capitale Éthiopienne .Cette position a été réaffirmée par le 38 e Sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’États et de Gouvernement de l’UA.

A Montréal , ces deux structures ont lancé un vibrant appel à l’endroit de tous les Etats membres à se serrer les coudes pour soutenir les postulants africains, tout en précisant que leur élection permettrait de s’assurer que la voix du continent est fortement représentée au niveau de l’instance mondiale de l’aviation.
« L’engagement collectif de notre continent amplifiera son influence et élèvera l’Afrique à de nouveaux sommets dans la gouvernance mondiale de l’aviation ». Ces propos rassurants sont ceux S.E .Lerato Mataboge , Commissaire de l’Union Africaine aux infrastructures et à l’énergie le 23 septembre 2025 au cours de la cérémonie d’ouverture de la Réunion de coordination africaine en prélude à l’ouverture de cette Assemblée.
Aussi a-t-elle ajouté : « On ne saurait trop insister sur l’importance pour l’Afrique de parler d’une seule voix. Lorsqu’ils sont unis, nous transformons notre force numérique en influence réelle. Nous passons de positions fragmentées à un collectif puissant capable de façonner les décisions mondiales. Cette solidarité ne consiste pas seulement à obtenir des sièges, mais aussi à faire en sorte que les priorités, les perspectives et les aspirations de l’Afrique définissent l’agenda mondial de l’aviation ».
Abondant dans le même sens, le Commissaire, Florent Serge Dzota, président de la CAFAC a invité les partenaires internationaux à accorder un intérêt au marché de l’aviation africain dont les perspectives sont prometteuses. Il demeure convaincu que la force collective de l’Afrique devait aller de pair avec une représentation plus forte au Conseil de l’OACI. Et que les décisions internationales devraient tenir compte des réalités du ciel africain.
L ‘Afrique est représentée par l’Egypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud dans la partie II ayant trait aux principaux Etats africains contributeurs à la fourniture des installations pour la navigation aérienne civile internationale. Le Mali, le Maroc et l’Ouganda, la Guinée Équatoriale et l’Angola arrivent à la partie III.
Emissions de carbones
En plus des élections, le continent a présenté les documents de travail qui mettent en exergue ses priorités stratégiques .A l’instar du Marché unique africain du transport aérien (MUTAA) qui est l’une des priorités de l’UA. Il ambitionne de promouvoir l’ouverture du ciel, à renforcer la connectivité, à réduire les coûts, promouvoir le commerce et le tourisme.
A ceci, s’ajoute le SAATAM dont la libéralisation a pour retombées positives la création de 108 infrastructures routières pour la période de novembre 2022 et avril 2025, la réduction de la durée et des coûts du trajet , l’amélioration des liaisons directes entre les villes africaines .A travers la suppression des barrières, l’harmonisation des réglementations et la promotion de la concurrence, le SAATAM devrait permettre aux compagnies aériennes africaines de briller par leur compétitivité à l’international.
Il est attendu du SAATAM, la création de plus de 150 000 nouveaux emplois et sa contribution au PIB africain à hauteur de plus de 4,5 milliards de dollars US. Les défis présentés à Montréal ont trait au renforcement des capacités régionales d’enquêtes sur les accidents et l’harmonisation des cadres de surveillance de la sécurité. L’OACI a réaffirmé son soutien au CORSIA qui est le système de compensation et de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale.
Cette unique mesure mondiale de lutte contre les émissions, est complétée par la stratégie continentale de l’Afrique sur le développement et le déploiement de carburants d’aviation durables (SAF) et de carburants d’aviation à faible teneur en carbone (LCAF) qui a été validée par le Sommet des chefs d’États et de Gouvernement de l’UA de février 2025 en ÉthiopieL’Assemblée de l’OACI se déroule sous le thème «Unis pour une grande représentation », se tient pour adopter de nouvelles normes et élire le Conseil des 36 États de l’OACI .Cet organe régit l’aviation civile internationale.
A Montréal, les priorités défendues par l’Afrique ont tait à la sécurité et la facilitation de l’aviation. Pour atteindre les objectifs fixés, elle appelle à l’amélioration des systèmes de données frontalières, à la formation et la coopération internationale. L’Afrique appelle les États membres de l’OACI à se tenir aux côtés du continent.
Rappelons qu’au cours du dernier mandat du Conseil de l’OACI, de 2022 à 2025, le continent était représenté par l’Égypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud dans la deuxième partie, et à la partie III par la Guinée Equatoriale, l’Éthiopie, le Ghana, la Mauritanie et le Zimbabwe.
A l’occasion de cette importante rencontre, le président du Conseil de l’Assemblée Salvatore Sciacchitano , a émis le vœu d’une parfaite collaboration entre les nations, et l’exhortation au développement d’infrastructures de pointes dans ce secteur. A ce sujet, parmi les Etats qui ont reçu des prix figure le Cameroun à qui a été décerné un certificat de reconnaissance en matière de reconnaissance en matière de sureté de l’aviation civile.
Le Cameroun a une fois de plus été honoré par l’élection de Mme Paule Assoumou Koki, Directeur Général de la Cameroun Civil Aviation (CCAA), au poste de première Vice-présidente de l’OACI. Reste attendues des recommandations fortes qui pourront révolutionner la navigation aérienne dans les plusieurs Etats sous-développés.
Joseph Kapo








